Association
Une assemblée générale est un temps fort d’une association. La tenue de cette séance est obligatoire et doit répondre à un formalisme précis et un rapport doit en être fait. Y sont invités les adhérents mais aussi les partenaires clés de la mission de l’association. Pour beaucoup, ces moments-là sont fastidieux et contraignants : on ne s’y amuse pas.
Contre-exemple : quand le Pont des Savoirs tient son assemblée, ça fait chaud au cœur.
Le Pont des Savoirs a tenu son assemblée générale le 12 novembre en soirée dans les locaux mis à disposition par le centre social de la Comète. Quand bien même la date est située sur le Pont du 11 novembre, ils sont nombreux à être présents. Chacun au sein de l’association s’est employé à préparer cette assemblée tant au niveau des sujets abordés que de sa logistique.
Ce n’était pas évident de prime abord de présenter le rapport d’activité de cette épouvantable année 2020. Quand chacun repense à cette année, c’est Pandémie mondiale, Confinement, Isolement des personnes. Cela aurait pu être la suspension des actions du Pont des Savoirs.
Line présente le rapport d’activité de cette vilaine année 2020 que Danièle commente volontiers.
Dès l’annonce du confinement en mars 2020, toute l’équipe a choisi l’option de se réinventer, de continuer les échanges et la mise en relation des personnes par tous moyens : le téléphone, les réseaux sociaux, les messageries diverses, les relations de voisinage dans le cadre du 1 kilomètre accordé pour promenade.
Chaque adhérent.e a été invité à témoigner de sa façon de gérer le confinement sur la Gazette des Quartiers. Nombreux sont ceux qui se souviennent du premier témoignage de Paule sur « comme un colibri, chacun doit faire sa part « ou encore de celui de Lucille et François, ce jeune couple épatant et tant d’autres.
Des échanges de savoirs ont été adaptés via le téléphone, les visioconférences et le blog du Pont des Savoirs.
Des challenges participatifs ont été proposés au plus grand nombre via les réseaux sociaux comme le « Challenge Pantoumons » où ont participé certes les adhérents mais pas que puisqu’il a mobilisé un romancier qui n’a d’attache avec Montauban que le fait que son fils s’y soit installé pour sa carrière professionnelle. Quant au challenge « La vie en rose », il a permis à beaucoup de s’extirper quelques instants de la déprime covidienne.
Surtout, c’est la mobilisation de celles et ceux qui ont contribué à la fabrication de masques à un moment où la France en manqué cruellement. Les adhérent.es du Pont des Savoirs ont été dans les premiers volontaires pour cette fabrication solidaire., mobilisation saluée par la Ville de Montauban.
Chacun et chacune se remémore ces moments solidaires. Josiane se souvient « ça m’a fait beaucoup de bien de me sentir utile à ce moment ». Et chaque personne de rappeler le contexte de la fabrication de ces masques : Il n’y avait pas alors le matériel requis. C’était des draps de récupération, les aiguilles cassaient sur les épaisseurs de tissu. Eliane, lors de la présentation du budget présentera d’ailleurs les charges relatives à la réparation de la machine à coudre prêtée à une adhérente pour cette fabrication de masques.
« C’est vrai qu’on a fait tout ça. Je l’avais oublié » entend-on dans les rangs de l’assemblée.
Quand arrive le temps de la présentation du rapport financier, il y a une légère crispation. C’est oublier que c’est Eliane qui présente les chiffres 2020.
Lucille murmure discrètement « si seulement, elle avait pu être ma prof de compta ! avec elle, on comprend tout ! » Lucille a raison : les chiffres présentés sont expliqués par rapport aux actions réalisées. Ils précisent et complètent les beaux engagements de tous et toutes sur cette vilaine année.
Si on retient le principe de Darwin : « celui qui survit est celui qui s’adapte », alors cette assemblée a bien confirmé que le Pont des Savoirs a bien réussi à passer le cap de la vilaine année 2020.
Texte et illustration : © Le Pont des Savoirs
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