Fraternité

 

Chantal,  Marie  et Monique sont bénévoles, engagées dans l’accompagnement des personnes âgées isolées.

Elles étaient présentes ce 10 septembre au salon des seniors de Montauban, soucieuses de partager leurs expériences auprès de celles et ceux qui voudraient bien s’engager dans cette mission de lutte contre l’isolement des seniors.

Quelles sont  leurs motivations ?

 

Chantal : donner un peu pour recevoir beaucoup

Engagée depuis un an, Chantal sait que ces petits moments à écouter apportent beaucoup. « Ils sont contents, ils ont un grand sourire, les yeux brillent. C’est une vraie satisfaction à leur apporter un peu de bonheur. On  leur donne un peu de temps et c’est beaucoup pour eux »

 

Marie : l’engagement d’une vie

Auxiliaire de vie, elle prépare son passage à la retraite en faisant le lien avec ce bénévolat.  « J’ai les larmes aux yeux quand on leur décroche un sourire. Il est difficile pour ces personnes de se situer dans la société. Avec nous, elles se sentent valorisées, pas infantilisées »

 

Monique : une sensibilité à fleur de peau

Monique l’avoue, elle ne décolère pas sur certaines circonstances  d’abandon familial des personnes âgées à la solitude. Alors aider ces personnes à passer un moment agréable, convivial, c’est sa manière de protester. Même si « ça ne peut pas compenser ; on n’est pas une famille de substitution »

 

Elles ont créé un journal pour valoriser les beaux moments passés avec les personnes

 

Pour Lucie (à gauche) : « c’est génial de travailler avec des bénévoles »

 

Lilou, la lumineuse

 

Lilou est nonagénaire. Elle ne parle pas ou peu. Elle sourit tout le temps. C’est une artiste. Elle a composé une création florale avec Marie. La photo prise de cet instant illustre tous les supports de l’association tant l’expression de leurs regards révèle le bonheur de cet instant. Et se passe de tout commentaire.

 

Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

Pour toutes, c’est le nom de l’association : « Petits Frères des Pauvres ». Il faut systématiquement expliquer que  ce n’est pas une association religieuse. « Nous, nous ne sommes pas des sœurs. L’association est parfaitement apolitique et non confessionnelle » 

La résonnance du mot « pauvre »  renvoie souvent à des images de mendiants, de sans-abris. Or comme explique Lucie, salariée référente de  l’équipe de Montauban. « La pauvreté c’est aussi celle du lien social ».