Témoignage

 

Lorsque ma conseillère ADIAD (F. Darnis) m’a proposé de participer aux ateliers d’écriture au pôle mémoire en quatre dates tout au long du mois de Juin, je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds mais c’était avec entrain. En effet, j’avais déjà participé à ce genre d’événements formateurs et toujours, j’avais vécu de bonnes expériences.

Je ne prendrai pas parti car on peut tous écrire, que ce soit dans son coin, avec des animateurs, des conférenciers etc. tout en oubliant pas hélas que, malgré le talent, il peut y avoir des périodes creuses pour diverses raisons.

Mais Antonin m’a paru être un jeune homme très charismatique, intelligent, vivace, plein de finesses et de ressources.

Les expériences passées avec lui au pôle mémoire (dans la roseraie en face du lycée Bourdelle) ont été excellentes et son programme, de nous faire vivre ces ateliers aussi passionnément que possible.

Tout d’abord, au milieu d’objets anciens très divers, il désira nous plongé dans la mémoire de ces objets. Et sans se pencher sur les détails, malgré leur importance, je m’en excuse, il demanda à chacun-e d’entre nous d’en choisir un et de le faire vivre à travers un texte rédigé par nos soins. Ayant choisi une photo de quatre femmes debout sur le balcon du musée Ingres, je rédigeai une nouvelle avec un plaisir et une qualité d’écriture qui m’étonnèrent. Antonin, faisant le tour de nos écrits s’arrêta au mien et avec une grande diplomatie qui ne fit qu’asseoir le talent qui lui avait valu d’être là à ce moment et à cette heure avec nous, évoqua les bons et mauvais aspect de ce que j’avais produit. Je retint le terme de « l’effet d’annonce » qui était le cœur de mon récit : deux des quatre femmes sur la photo que j’avais choisi s’adonnaient à des actes que la Gestapo aurait payé cher pour découvrir …

Je retravaillai mon texte à la maison que je soumis à Antonin par mail.

Il pointa les bons et moins bons éléments, mais je décidai de ne plus y toucher, car le « couac » historique de mon texte m’aurait obligé à le modifier trop en profondeur, voire de m’en faire écrire un autre. Antonin me répondit par mail que ce texte fictif pouvait se permettre largement d’incorporer cette erreur historique.

Pour finir, je dirai que les deux autres textes qu’il nous fit écrire

(un autoportrait et un memento mori) furent toutes aussi passionnantes. J’en garde une saveur mêlant un peu d’humilité pour l’auteur que je suis à de l’affection pour cet homme avec sa sensibilité, sa grande finesse et son talent. J’invite grandement celles et ceux qui viennent de lire ceci à visiter le blog d’Antonin Crenn et à suivre ses productions littéraires.

Il devra hélas rendre les clefs de la « résidence écriture » le 19 Septembre et nous quitter pour de bon. Et pour celles et ceux qui ne connaissent pas le concept de la résidence d’écriture, il s’agit d’un appartement appartenant à la mairie qui est prêté à un auteur en échange de son active démarche en faveur de la culture à Montauban.

 

Tom