Illustration article "Si j'avais une baguette magique"

Le Mardi 10 Janvier 2017 après-midi, les usagères de Montauban Services ont participé à plusieurs « cafés discussion » à l’appartement témoin. Lors de ces ateliers proposés par Natacha Viguié, animatrice du Pont des Savoirs et Sandrine Lajouanie, travailleuse accompagnant des personnes en vue d’une insertion professionnelle, ces femmes se sont prêtées au jeu de répondre à cette question : « Si j’avais une baguette magique ».

Véronique : « Si j’avais une baguette magique, je changerais mon état de santé actuel, notamment avoir plus confiance en moi. En effet, je n’ai jamais eu confiance en moi et les choses que j’ai vécues ne m’ont en rien aidé. Cependant, je ne sombre pas pour ma fille. Et même si je ressens au fond de moi que ce n’est pas encore solide, je reprends petit à petit confiance en moi et j’essaie de faire au mieux. En plus de vouloir reprendre confiance en moi, je souhaiterais reprendre une activité professionnelle et être plus dynamique. Pour moi, la Véronique idéale serait en pleine forme. »

Aziza : « Si j’avais une baguette magique, je voudrais la paix dans le monde. Je voudrais qu’il n’y ait plus de massacres et plus de guerre. Je souhaiterais également que tout le monde ait un travail et mange à sa faim.
Me concernant, je voudrais habiter à Toulouse qui représente un idéal de vie. Mon fils souhaitant intégrer une école d’ingénieur, il doit déménager sur Toulouse. Pour moi, aller vivre là-bas serait signe de stabilité familiale. C’est ce dont j’ai besoin. Vivant avec 4 autres personnes dans 40m², cette ville serait l’occasion de trouver un logement plus grand. Je souhaiterais aussi que mon mari trouve du travail. Enfin, je souhaiterais que mes enfants fassent des études dans une grande ville. Toutefois, même si j’arrive à atteindre cet idéal, je me sentirais bien si la paix dans le monde s’instaurait. »

Hanane : « Si j’avais une baguette magique, je prouverais à tous que je suis capable d’avancer dans la vie toute seule. Séparé de mon mari, je veux prouver que je peux faire beaucoup de choses sans l’aide de personnes. D’ailleurs, je le prouve déjà. Je prends le temps de lire et d’écrire et cela me permet de vivre son quotidien. A 34 ans, j’ai repris les cours de Français. Le regard des autres m’a donné le carburant pour prouver à tous que je pouvais m’en sortir sans mari. »

 

Propos recueillis par Émilie Lahaye, étudiante en BTS SP3S au lycée Antoine Bourdelle